Là où il fallait pas être... -Nov 2O1O-

Là où il fallait pas être

Ce midi, je sors du métro et je vois une scène qui attire mon regard. Une très jeune femme est là avec son chien, elle longe un mur, et un jeune homme, super excité l'appelle "bb", viens ici bébé"...et je vois qu'elle l'évite, il se précipite vers elle, la plaque contre le mur, met un bras de chaque coté et il lui hurle des trucs, elle pleure, elle a peur, je cours, je m'approche, des gens sont là, ils voient que c'est pas normal, mais personne ne dit rien, il y a un jeune homme qui parle anglais et m'interpelle du regard...Je hurle au mec de la laisser tranquille, elle essaye de partir, il lui coure après, et lui colle un coup de poing au visage, un au sternum, je lui hurle d'arrêter, je fais le numéro du commissariat, je leur hurle au téléphone de venir, que le mec est hyper violent, personne ne peur s'interposer, il la tient, lui hurle "je vais te kriker bébé, je vais te kriker, t' entends", il la tient par les cheveux....

Les mecs de la RATP arrivent, ils essaient de le neutraliser, il est comme fou, la fille s'enfuit dans la bouche du métro, les flics arrivent, je lui dis de rester, on va se mettre à l'abri, elle doit rester pour la police, il faut que ça s'arrête, si elle fuie, ça ne s'arrêtera pas, elle pleure, elle tremble, là le mec revient comme un fou, il la plaque aux grilles du métro, il met sa main sur sa bouche, il lui dit "tais toi, je t'aime bébé, je t'aime, tais toi, comment tu peux me faire ça si tu dis que tu m'aimes", il est en train de l'emmener, les mecs de la RATP l'ont relâché, ils regardent comme des cons, moi je m'interpose, il me hurle qu'il va me tuer, les flics arrivent, le neutralisent, me gardent 1/4 d'heure et prennent mes coordonnées

Personne, aucun homme n'est intervenu, aucun badaud n'a bougé, elle s'est pris des coups de poings à lui faire exploser les organes internes, personne n'a bougé.
Le commissariat va m'appeler pour m'entendre . Les pompiers sont appelés pour la fille. Le mec est enfourné dans la voiture des policiers. Vers 17h personne ne m'a m'a appelée, je passe un coup de fil, en gros on se demande de quoi je me mêle "ils viennent tous les deux de quitter le poste de police Madame. Affaire close".

Les policiers sont arrivés sur un flagrant délit, ils ont été à six à calmer le mec, mais il n'y a pas d'affaire, ils ont fait leur travail de "gardiens de la paix".

Sylvie Maman SOS-OCT2O1O