Maman c’est le plus beau métier du monde -Février 2O12-
Maman..
Maman c'est le plus beau métier du monde.Mais c'est aussi le plus difficile, le moins valorisé et celui nous rendant socialement exclues...
Dès que l'on entre dans le club des primipares (et après multipare), le comportement des ‘gens' change, y compris (voire surtout) de la part d'amis proches.
D'un côté l'on nous voit enfin comme une femme à part entière (comme si avant d'enfanter on n'existait que partiellement-soupir), de l'autre on observe le moindre de nos faits et gestes, paroles et décryptés à la loupe afin de mieux pouvoir les critiquer. Et puis apéros, sorties, grillades et autres joyeusetés; nous n'y sommes plus bienvenues, averties, invitées.
Pendant longtemps j'ai pensé que mon statut de maman-seule voulait cette théorie.
Plus les mois, semaines, jours, années, filent, plus je me rends compte qu'il n'en n'est rien. La maman accompagnée dans la vie ou ayant de la famille à disposition ressent les mêmes frustrations, blessures, envies et besoins.
En fait nous ressentons toutes ces envies de:
- Tendresse, bras qui nous entourent, épaules sur laquelle poser notre tête de temps en temps
- Reconnaissance du travail accompli 7jours sur 7, 24 heures sur 24, sans vacances
- D'entendre que l'on est une bonne mère pour nos enfants, pour sa fille
- De pouvoir prendre une demie-journée de détente
- D'être parfois inclue dans les apéros, grillades et cie “hep je vais à un apéro avec les potes, ferait plaisir si tu viens”
- d'entendre des encouragements “courage tu vas y arriver” ou prises de nouvelles “ça va toi? “, ou proposition d'aide
Et tout plein d'autres gestes amicaux tous simples.
En réalité, la mère est vue toute puissante et active sans besoin personnels. Car elle n'est vue plus que comme une primipare-multipare qui a mis sa vie de femme en berne dans une poubelle sans recyclage. En réalité, la mère continue de tracer sa route la tête haute, et cache ses frustrations-besoins-envies pour ne s'occuper que de sa priorité: sa progéniture …
Et certains jours, épuisée dans tous les sens du terme, elle se laisse aller quelques heures et s'enferme silencieusement dans ses larmes pour quelques minutes
À suivre...
Namfarang -04/2012