Un père jugé pour viol sur ses filles 9 et 4 ans

L'homme de 58 ans qui s'occupait de ses filles le week-end et pendant les vacances scolaires depuis l'éclatement de son couple..

Vingt ans de réclusion criminelle ont été requis aujourd'hui devant la cour d'assises d'Ille et Vilaine contre un quinquagénaire accusé d'avoir violé ses deux fillettes et prostitué la plus âgée via internet.

"C'est la peine maximum pour les faits commis, mais c'est à mon sens un minimum, compte tenu de sa dangerosité et du préjudice infligé. C'est la première fois que je regrette que la loi ne permette pas une peine supérieure", a souligné l'avocate générale, Catherine Denis, dans son réquisitoire.

Le père de famille qui vivait dans la région de Rennes est accusé d'avoir plusieurs fois violé sa fille de 9 ans entre 2004 et 2005 et de l'avoir vendue à d'autres via un site internet qu'il avait créé. "Il n'a de père que le nom. Il a soumis sa fille aînée à des situations d'humiliation, d'avilissement, il l'a exhibée sur internet et offerte aux fantasmes d'autres hommes", s'est indignée l'avocate générale. Pour le dixième anniversaire de l'enfant, "il projetait de la faire déflorer par le plus offrant", a-t-elle rappelé.

Des peines de 7 à 15 ans ont été requises contre quatre "clients", jugés avec lui pour viols depuis deux semaines. Trois d'entre eux sont accusés d'avoir payé de 500 à 1.000 euros le week-end. La prise de contact sur internet était suivie d'une séance de visionnage par webcam avant mise à disposition de l'enfant.

L'homme de 58 ans qui s'occupait de ses filles le week-end et pendant les vacances scolaires depuis l'éclatement de son couple, a été arrêté après avoir dénoncé par un internaute. L'enquête a permis d'établir qu'il avait également violé son autre fille, âgée de 4 ans et demi à l'époque des faits.

L'accusé reconnaît les viols, mais nie le proxénétisme aggravé. Le ministère public a demandé d'assortir sa peine d'un retrait de son autorité parentale, ainsi que d'un suivi socio-judiciaire de quinze ans, avec injonction de soins.

AFP
| 17/12/2009 |