Dénoncer les groupes de pression

Dénoncer les groupes de pression

Constat: la loi de Mars 2002, a été fièrement auto proclamée par l'association Sos papa comme la "Loi SOS papa-Ségolène Royal".

Est ce qu'il faut comprendre que celle-ci a été conçue et votée sous la pression des groupes et associations de pères divorcés ?

Nous nous interrogeons sur le lobbying dont peuvent être l'objet les différentes instances qui gouvernent notre pays. Nous nous inquiétons du pouvoir d'influence dont jouissent les groupes de pères, de leur pouvoir d'intervention auprès des politiques, de leur volonté de rétablir la "puissance paternelle", de nier les violences subies par de nombreuses femmes dans le cadre privé.

Nous dénonçons leur influence sournoise auprès d'instances para-judiciaires (organismes de médiation, thérapies pour hommes violents, lieux neutres d'exercice du droit de visite) qui finissent par être tout acquis à leur cause. Nous dénonçons enfin les pressions qu'ils exercent à divers niveaux politiques pour obtenir la réduction /suppression des pensions (voir la suppression des prestations compensatoires) le partage des allocations familiales, le partage des réductions fiscales, l'accès facilité au logement social même s'ils n'ont pas la résidence principale de leurs enfants, etc.

En outre, dans le vocabulaire de ces groupes de pression, toute référence à des problèmes sociaux reconnus sur le plan international tels que les violences contre les femmes est niée ou inversée selon ces groupes, les violences contre les femmes sont présentées comme un vaste mensonge. Lorsqu'ils admettent leur existence, ces groupes affirment aussi que les hommes sont autant victimes que les femmes ou qu'hommes et femmes s'agressent mutuellement.

La violence n'a pas de sexe, c'est un fait. Des femmes ont également des comportements violents envers des hommes, des enfants et d'autres femmes. La réalité quotidienne et les données statistiques internationales révèlent toutefois que les violences conjugales sont un phénomène masculin, que l'on sait également être un instrument de contrôle et d'appropriation. Ceci n'a pas empêché l'association SOS papa de saisir la HALDE pour "discrimination " afin de protester contre une campagne d'informations sur les violences faites aux femmes.