Lutter contre les violences conjugales

Constat : La violence envers les femmes ayant trop longtemps été ignorée ou minimisée, il apparaît nécessaire de renforcer la prise en compte civile et pénale de ce phénomène qui, à l'heure actuelle, s'accompagne d'une méconnaissance ou d'une sous-estimation statistique. En particulier, il serait intéressant de parvenir à identifier les cas de violences conjugales à l'occasion des divorces.

Les violences au sein des couples ne provoquent pas seulement des traumatismes irréparables à l'égard des victimes et de leurs enfants ; elles s'accompagnent bien souvent d'un préjudice financier et économique au détriment de mères qui, avant tout soucieuses de se protéger des agressions, en viennent à garder le silence sur les violences qu'elles ont subi et à ne pas faire valoir leurs droits.

Il importe aussi de considérer qu'un homme violent représente aussi un danger potentiel à l'égard des enfants : comme l'a rappelé le professeur Henrion dans le cadre de son enquête conduite en 2001; les enfants témoins de violences commises sur leur mère sont aussi traumatisés que s'ils avaient eux-mêmes été battus et les risques que leur père les agresse à leur tour est extrêmement grand.(1)

Nous notons sans surprise que l'association SOS Papa n'a pas pris position sur la loi renforçant la prévention et la répression des violences au sein des couples, pourtant tellement nécessaire au bien-être des enfants.

(1) Roger Henrion, "Les femmes victimes de violences conjugales, le rôle des professionnels de santé", chapitre pédiatrie, 2001.