Sortie en Salle le 06 Mars 2013

Produit par Bernard de La Villardière et l'ONG " Innocence en Danger"

Les mots de Bernard de la Villardiére, producteur du film...

“Pourquoi vouloir raconter cette histoire des années après ? Parce qu'il y a une jurisprudence d'Outreau : des témoignages d'enfants abusés que l'on classe sans suite pour insuffisance de preuves. Combien d'enfants abandonnés à leurs agresseurs par crainte d'une nouvelle affaire Outreau ? Or, Outreau et ses dysfonctionnements, c'est d'abord une injustice faite aux enfants comme le démontre le film de Serge Garde.

Outreau, c'est aussi une injustice faite au juge Burgaud sur lequel les avocats de la défense ont concentré leurs attaques alors qu'une cinquantaine de magistrats ont eu à traiter cette affaire.

Outreau est enfin une insulte faite à notre intelligence. Sa couverture médiatique démontre jusqu'à l'absurde comment les médias peuvent devenir des canards sans tête qui courent dans tous les sens, capables de gober n'importe quoi pourvu que cela alimente la fabrique aux émotions et la machine à scandale. Comme le dit Jean-Michel Decugis du Point, on est passé dans cette affaire de « l'hystérie de la culpabilité à l'hystérie de l'innocence ».

Ce film ne conteste pas l'autorité de la chose jugée. Chacun se fera sa propre opinion. C'est en revanche une enquête à couper le souffle sur l'épisode judiciaire d'Outreau.

Dans l'espoir qu'il remettra la parole de l'enfant à sa juste place – ni sacralisée, ni bâillonnée, qu'il incitera les acteurs de la justice et les journalistes à réfléchir sur les effets pervers de la médiatisation lorsqu'elle condamne les victimes au silence.”

Serge Garde, réalisateur du film

“Les premiers spectateurs du film sont restés sous le choc. Ils parlent d'un film coup de poing. « Outreau, l'autre vérité » est en effet un film dérangeant car les deux vérités judiciaires, celle des acquittés et celle des douze enfants victimes – si elles figurent au verdict – sont difficilement compatibles. Le problème est que la justice est rendue au nom du peuple français, donc de vous et de moi ! Je pointe la difficulté, mais à chacun de rechercher sa réponse.

J'ai essayé de me mettre à la place de tous les protagonistes de cette affaire, celle des enfants comme celle des avocats, celle des accusés, celle de ceux qui recevaient également cette histoire via sa médiatisation. C'est une position difficile à vivre. Pour autant, je ne regrette pas d'y avoir consacré trois ans de ma vie. J'espère contribuer à un débat citoyen sur l'exercice de la Justice et le rôle des médias.”

Extraits des propos tenus par Claire Brisset, à l'époque, défenseure des enfants

“Certes, il n'est pas question de faire du procès d'Outreau le procès de la justice ni, bien entendu, de contester les droits de la défense. La présomption d'innocence est au cœur même de notre système judiciaire. Il n'est pas non plus question pour moi d'interférer avec une affaire en cours, sur le fond, ni d'émettre une quelconque opinion sur la manière dont l'instruction a été menée. La loi me l'interdit et tel n'est pas mon propos.

En revanche, des questions lourdes sont ici révélées. Un procès doit-il ajouter au traumatisme déjà subi par les enfants ? La parole des enfants ne gagnerait-elle pas à être recueillie dans des conditions telles que l'on tente d'approcher au plus près de la vérité, de leur vérité, de façon à leur épargner des auditions transformées en scandaleux spectacles ?

D'autres procès de même nature, d'autres affaires seront jugées et ce dans les mois qui viennent. De nombreux enfants victimes seront-ils une nouvelle fois l'objet d'une exhibition morbide telle que celle qui se déroule sous nos yeux ?

Le 2 juin, le gouvernement français devra expliquer, devant les Nations unies à Genève, comment il observe la Convention internationale sur les droits de l'enfant, ratifiée par la France en 1990. Nul doute qu'il doive alors répondre à quelques unes des très graves questions soulevées par le procès de Saint Omer. Personne ne souhaite que notre pays ne puisse, à cette occasion, procéder, au réexamen qui s'impose.”

Je suis debout

Affaire d'Outreau : une victime prend la parole pour la première fois

Chérif est le plus âgé des 12 enfants reconnus comme victimes de cette barbarie pédophile qu'est Outreau, cette affaire d'abus sexuels sur mineurs où 13 des 17 accusés ont été acquittés.

"Les masques du déni de la maltraitance infantile qui ont fait leur grande apparition lors du procès ont fini par avoir de lourdes conséquences les droits de l'enfant."

"L'affaire d'Outreau comporte deux vérités judiciaires. Mais, depuis 6 ans, on n'en connaît qu'une : celle des adultes. L'autre vérité concerne ces 12 enfants victimes. Il fallait leur donner, à eux aussi, la parole" explique le journaliste Serge Garde co auteur du livre témoignage " Je suis debout ", édité au cherche midi.

Déjà le livre et le film documentaire de Serge Garde et Jean-Michel Garcia provoquent des réactions violentes qui traduisent la peur, voire la panique de ceux qui redoutent cette seconde vérité d'Outreau...

http://www.20minutes.fr/article/690974/societe-video-emouvant-temoignage-enfant-outreau

PROJECTIONS-DÉBATS-RENCONTRES en Province

  • le 25 février à GRENOBLE au cinéma LE CLUB à 20h (en présence de Serge Garde et Bernard de la Villardière)
  • le 27 février à LILLE au cinéma LE MAJESTIC à 20h (en présence de Serge Garde)
  • le 2 mars à BREST au cinéma LES STUDIOS à 20h (en présence de Serge Garde)
  • le 3 mars à RENNES au cinéma CINE TNB à 18h (en présence de Serge Garde et Bernard de la Villardière)
  • le 5 mars à SAINT OMER cinéma OCINE à 20h (en présence de Serge Garde, sous réserve Bernard de la Villardière)
  • le 7 mars à DIJON au cinéma LE DEVOSGE à 20h (en présence de Serge garde et Bernard de la Villardière)
  • le 8 mars à CHAMBERY au cinéma L'ASTRE à 20h (en présence de Serge Garde et Bernard de la Villardière)
  • le 9 mars à CRAN GEVRIER (près de Annecy) au cinéma LA TURBINE (en présence de Serge Garde et Bernard de la Villardière)
  • le 12 mars à CLERMONT FERRAND au cinéma LE CAPITOL à 20h (en présence de Serge Garde)
  • le 14 mars à CAEN au cinéma LE LUX à 20h (en présence de Serge Garde et Bernard de la Villardière)
  • le 21 mars à TARARE (près de Lyon) cinéma LE CLAP à 20h (en présence de Serge Garde, sous réserve Bernard de la Villardière)
  • le 22 mars à LYON au cinéma LE COMEODIA à 20h (en présence de Serge Garde et Bernard de Villardière)
  • le 23 mars à BOURG EN BRESSE au cinéma LA GRENETTE (en présence de Serge Garde)

(Merci de vérifier les horaires auprès de vos salles)